L’électricité étant difficile à stocker, il faut, à tout moment, que l’offre du marché puisse correspondre à la demande.
Pour répondre à la demande globale du pays, si les outils de production renouvelables et nucléaires ne sont pas suffisants, les autres unités de production sont sollicitées par ordre de coûts de production croissants. C'est le coût de production de la dernière centrale appelée qui fixera le prix de marché de l'électricité : c’est la logique du « merit order ».
Ainsi, plus la demande est forte plus le coût marginal tend vers les énergies fossiles, facilement pilotable, mais dont le coût de production est plus important.
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Fin décembre 2021, 24 réacteurs nucléaires sur 56 étaient à l’arrêt. Cela représente un tiers du parc alors que le nucléaire assure la majorité de notre approvisionnement en électricité. Ces coupures entrainent un risque de pénurie de l'électricité à l'échelle nationale. Depuis l’annonce de l’arrêt des réacteurs nucléaires de Chooz (Ardennes) et Civaux (Vienne), parmi les plus puissants du pays, les cours de l’électricité ont atteint de nouveaux sommets.
Avec l'arrêt des réacteurs nucléaires, nous avons de plus en plus souvent besoin de recourir aux centrales gaz, facilement pilotables, pour produire de l'électricité. Pendant ces périodes de faible disponibilité nucléaire, toute augmentation du prix du gaz a donc un impact direct sur celui de l'électricité.
Le prix des quotas d’émissions de CO2 a été multiplié par 3 en 1 an. Cela est dû à l'augmentation de la demande, liée aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne (Fit for 55), qui vise à les réduire de 55% d’ici à 2030.
La Russie est le troisième producteur mondial de pétrole, le deuxième producteur mondial de gaz naturel. L'incertitude sur l’approvisionnement gazier de la Russie vers l'Europe et la limitation de ses exportations entrainent donc l'augmentation du prix du gaz et donc par ricochet celui de l'électricité.
Tout nous porte à croire que cette situation va durer dans le temps :
- La France a pris du retard sur ses objectifs de développement des énergies renouvelables et est donc toujours dépendante du nucléaire (à 70%). Le parc nucléaire étant vieillissant, cela conduit à des indisponibilités pour maintenance de plus en plus fréquentes,
- L'électrification rapide et massive des usages dans de nombreux secteurs comme les transports (100 TWh en 2050, contre 15 TWh aujourd'hui), l'industrie (180 TWh contre 115),
- L'accélération des objectifs de décarbonation via le Fit for 55 (Paré pour 55), adopté en juillet 2021 par l’Union Européenne (UE) qui vise à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990, avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050,
- La guerre Russie / Ukraine dont l'issue ne semble pas être proche. La Russie, se sert de l'approvisionnement du gaz comme moyen de pression.
Découvrez, en détail, notre article sur les prévisions de l'augmentation de l'électricité d'ici 2030.