Autoconsommation individuelle : ce qu'il faut savoir

L’autoconsommation individuelle désigne le fait de consommer tout ou partie de l’électricité produite par ses panneaux solaires. Il s’agit d’un mode de production qui permet ainsi aux détenteurs de panneaux photovoltaïques de profiter de leur énergie solaire pour alimenter les différents appareils électriques de la maison, comme :

• les appareils électroménagers(lave-linge, lave-vaisselle…) ;
• le chauffage électrique (pompe à chaleur, par exemple) ;
• le chauffe-eau ;
• la borne de recharge pour véhicule électrique.

À l’inverse, il est possible de ne pas consommer du tout l’électricité produite par ses panneaux solaires et de réinjecter l’intégralité de sa production dans le réseau électrique public. On parle alors généralement d’une “revente totale”.

Quels sont les avantages de l’autoconsommation solaire ?

Pour l’auto-producteur, l’autoconsommation individuelle présente de nombreux avantages.

• Économies d’électricité :l’électricité produite et consommée vous permet de réduire votre facture d’électricité.
• Production d’énergie “verte” :vous consommez une énergie renouvelable, produite localement et sans émission de gaz à effet de serre.
• Indépendance au réseau : vous êtes moins dépendant du réseau électrique et vous vous protégez des hausses de prix de l’électricité.
• Revenu complémentaire : en choisissant l’autoconsommation avec revente de surplus, vous revendez votre électricité non consommée à un tarif garanti pendant 20 ans.

Avec une installation solaire en autoconsommation individuelle, vous consommez l’électricité que vous produisez. Cependant, toute l’électricité produite pendant la journée n’est pas forcément utilisée sur le moment. Il reste donc un surplus de votre production. 2 possibilités s’offrent à vous :

• réinjecter le surplus sur le réseau public ;
• stocker le surplus d’électricité.

Réinjecter le surplus sur le réseau public

L’électricité produite, mais non utilisée sur le moment, peut-être réinjectée sur le réseau d’électricité public. De cette manière, vous n’avez aucune perte et vous faites profiter de votre électricité décarbonée à d’autres consommateurs. Vous pouvez injecter votre surplus gratuitement ou opter pour l’autoconsommation avec revente de surplus. Dans ce second cas, vous êtes rémunéré par EDF OA (Obligation d’Achat) ou une ELD(Entreprise Locale de Distribution) qui vous achète votre électricité.

Stocker le surplus

L’autre solution pour limiter les pertes et augmenter son autoconsommation individuelle est de stocker le surplus d’électricité produit sur une batterie solaire qui vient compléter votre installation. Ainsi, la batterie de stockage vous permet de consommer ultérieurement (le soir et la nuit) l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques que vous n’avez pas pu consommer sur le moment.

Réinjecter ou stocker : quelle solution choisir ?

Malgré les évolutions technologiques, les batteries de stockage demandent encore un investissement important. De ce fait, on privilégie souvent l’autoconsommation avec revente de surplus, qui se révèle généralement plus rentable sur le long terme.

L’autoconsommation individuelle implique de bien penser son projet solaire en amont et de modifier certaines de ces habitudes.

Bien dimensionner son installation solaire

L’optimisation de votre autoconsommation individuelle débute en amont de votre projet. En effet, il est indispensable de bien dimensionner la puissance de votre installation photovoltaïque. Pour cela, il faut prendre en compte vos besoins en électricité actuels (sur la base de votre consommation annuelle, mais également de vos habitudes), sans oublier vos projets à court ou moyen terme (achat d’un véhicule électrique et installation d’une borne de recharge à domicile, par exemple). L’idée est de s’assurer que vos panneaux solaires pourront couvrir la plus grande partie de vos besoins : si votre installation est sous-dimensionnée, vous devrez utiliser plus d’électricité provenant du réseau. Pour être sûr de faire le bon choix, le mieux est de se faire conseiller par un professionnel RGE QualiPV (un spécialiste du photovoltaïque).

Adapter ses habitudes de consommation

Si l’autoconsommation individuelle implique de consommer la production des panneaux solaires, il faut aussi savoir que l’électricité produite doit être utilisée immédiatement. Or, les panneaux solaires produisent de l’électricité pendant la journée, à des heures où nous ne sommes pas forcément chez nous. En autoconsommation individuelle, il est donc recommandé de :

• programmer le lancement de certains équipements de la maison (chauffe-eau, lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge…) aux heures où les panneaux solaires produisent le plus (de 12h à15h) ;
• réduire sa consommation d’électricité le soir, lorsque les panneaux photovoltaïques ne produisent pas ;
• privilégier les équipements basse consommation (ampoules LED, appareils électroménagers avec une bonne étiquette énergétique…) ;
• choisir un mode de chauffage performant et économe en énergie (comme une pompe à chaleur, par exemple).

Est-il possible d’être autonome en électricité ?

À l’heure actuelle, il est encore très difficile d’être autonome en électricité, et donc totalement indépendant du réseau, avec l’autoconsommation individuelle. Nos besoins évoluant en permanence et l’intermittence de l’énergie solaire rendent donc ce type de projet difficile. En revanche, comme nous l’avons vu, il est possible de s’organiser pour améliorer son taux d’autoconsommation (à savoir consommer au maximum l’énergie produite par les panneaux solaires).

Une installation de panneaux solaires est coûteuse à l’achat, mais peut être rentabilisée en une dizaine d’années. Pour encourager les particuliers à se lancer dans l’autoconsommation avec revente de surplus, les pouvoirs publics ont mis en place certaines aides financières. Sous certaines conditions, vous pouvez ainsi bénéficier de :

• L’obligation d’achat (le tarif d’achat de votre surplus réinjecté) ;
• La prime à l’autoconsommation (une prime à l’investissement versée sur 5 ans) ;
• La TVA à 10 % (sur le matériel et la main d’œuvre lors de l’installation de vos panneaux solaires) ;
• L’aide de votre collectivité locale(en fonction de la politique de votre ville, département ou région) ;
• L’exonération d’impôts (pour les installations d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc)