Consommation plaque électrique : coût et astuces

Si on part du principe que l’on utilise la plaque électrique sur 409 cycles sur toute l’année, on estime que la consommation électrique annuelle moyenne représente :  

• 25 € pour la plaque de cuisson vitrocéramique ;  

• 21 € pour la plaque de cuisson par induction².  

Une différence qui peut sembler minime de prime abord, mais qu’il convient de mettre en perspective avec les très nombreux appareils électriques qui composent la maison et notamment ceux de la cuisine (réfrigérateur, congélateur, lave-vaisselle…). En effet, ces derniers sont de gros consommateurs d’électricité.  

Ces estimations sont données à l’heure où le prix de l’électricité est à 0,1740 €/kWh (sur la base du tarif réglementé pour un compteur de 6 kVa avec une option de base au 1er octobre 2022).

Et quel prix prévoir pour la plaque électrique en elle-même ?  

Les prix des plaques électriques varient en fonction des différents critères évoqués précédemment (puissance, nombre de foyers, fonctionnalités de l’appareil…). Pour vous donner un ordre d’idée, il faut prévoir entre :

• 200 et 1 000 € pour une plaque à induction ;  
• 150 et 900 € pour une plaque vitrocéramique.

La consommation électrique d’une plaque vitrocéramique varie d’un modèle à l’autre et de l’utilisation que l’on en fait. De ce fait, sa consommation est en fait très variable. Néanmoins, on estime qu’une plaque électrique vitrocéramique consomme en moyenne 159 kWh sur une année³. Sur une utilisation de 30 minutes, la consommation électrique d’une plaque vitrocéramique est d’environ 0,45 kWh⁴.

La plaque électrique à induction a une consommation moyenne annuelle de 135 kWh. Lorsqu’elle est utilisée sur une durée de 30 minutes, elle consomme environ 0,35 kWh. Là encore, il s’agit d’une moyenne. Dans la réalité, la consommation de l’équipement varie en fonction de différents facteurs, tels que la fréquence d’utilisation et de la puissance de la plaque.  

Quels sont les facteurs influençant la consommation électrique d’une plaque de cuisson ?  

On l’aura compris, le type de plaque utilisé à un impact sur la consommation électrique du logement. Néanmoins, il ne s’agit pas du seul facteur à prendre en compte. En effet, d’autres éléments doivent entrer en compte, car ils peuvent faire varier la consommation électrique d’un tel équipement. C’est notamment le cas de :  

• la puissance de la plaque (exprimée en watts) ;
• le niveau de performance énergétique de l’équipement ;  
• son besoin en électricité ;  
• le nombre de foyers dont elle dispose ;  

• ses différentes fonctionnalités ;  
• son système de sécurité ;  
• vos habitudes de consommation et la fréquence de vos utilisations.  

En effet, si vous avez l’habitude de cuisiner en utilisant plusieurs foyers en simultané, vous consommez forcément plus d’électricité lors de votre passage derrière les fourneaux.

On l’aura compris, entre induction et vitrocéramique, c’est donc la plaque vitrocéramique qui consomme le plus d’électricité. Cela s’explique notamment par une différence entre les deux technologies. Pour mieux comprendre, il convient de s’intéresser au fonctionnement des deux types d’appareils.  

• La plaque vitrocéramique chauffe les aliments grâce à la conduction de la chaleur et au rayonnement. En d’autres termes, lorsque vous posez une casserole ou une poêle sur un foyer, la plaque diffuse sa chaleur de manière constante ou par impulsion, grâce à des résistances ou des filaments.

• La plaque à induction dispose quant à elle d’une technologie électromagnétique. Cela signifie que la plaque ne chauffe que si elle est en contact avec une casserole ou une poêle. Très réactive, elle offre une montée ou la descente en température qui est presque instantanée.  

La plaque vitrocéramique consomme plus d’électricité, notamment parce que le foyer de chaleur est toujours le même, quelle que soit la taille de l’ustensile utilisé. En d’autres termes, si vous utilisez une casserole beaucoup plus petite que le foyer, une partie de la chaleur produite est perdue. À l’inverse, l’induction permet de limiter les déperditions d’énergie puisqu’elle ne produit de la chaleur que lorsqu’elle entre en contact avec la poêle ou la casserole. Si le récipient est retiré du foyer, elle arrête immédiatement de fonctionner.

Lorsqu’il est question d’acheter une nouvelle plaque de cuisson électrique, différents critères sont à prendre en compte. Pour faire des économies d’électricité, il est donc préférable d’opter pour des plaques à induction plutôt que pour des plaques vitrocéramiques.  

Outre le choix de la technologie, d’autres éléments doivent être étudiés avant l’achat.  

• La taille de la plaque et le nombre de foyers dépendent de vos besoins et de vos habitudes (cuissons simultanées, nombre d’occupants dans votre logement…).  
• Les options et les modes de cuisson offerts par l’équipement (foyer extensible, maintien de la chaleur après cuisson, booster pour faire monter la température plus rapidement…).

• Les systèmes de sécurité intégrés à l’appareil (sécurité enfant, témoin de chaleur, extinction automatique si un récipient est oublié sur la plaque…).  

Ces différents éléments ont un impact sur votre consommation électrique, il convient donc de bien choisir et bien dimensionner votre future plaque de cuisson.

Est-ce qu’il existe une étiquette énergie pour les plaques de cuisson ?  

Non, contrairement à de nombreux appareils électriques de la maison ou de la cuisine, les plaques de cuisson ne disposent pas d’une étiquette énergie. Pour rappel, l’étiquette énergie est apposée sur certains appareils pour informer le consommateur sur les performances énergétiques de l’équipement.  

4 éco-gestes pour économiser avec les plaques électriques

Maintenant que l’on en sait plus sur la consommation électrique des plaques de cuisson, voici quelques astuces pour réaliser des économies d’électricité aux fourneaux. Parce que, oui, cuisiner sans gaspiller l’énergie, c’est tout à fait possible !

1. Couvrir les casseroles

Lorsque vous vous lancez dans une préparation culinaire, couvrez vos casseroles dès que cela est possible. Avec un couvercle, la montée en température dans la casserole est beaucoup plus rapide et, de ce fait, la cuisson aussi. À titre d’exemple, faire bouillir de l’eau avec un couvercle sur la casserole vous permet de consommer 4 fois moins d’énergie que lorsque l’ustensile n’est pas couvert⁵. Cela s’applique évidemment à toutes vos cuissons à la casserole et pas seulement au chauffage de l’eau.

2. Choisir la plaque adaptée  

Pour gagner du temps, on a parfois tendance à se dire que le foyer le plus grand permettra de cuire plus rapidement les aliments. Dans un souci d’économie d’énergie, il convient plutôt de choisir un foyer adapté à la taille de la casserole ou de la poêle. En effet, plus le foyer est grand et plus il consomme de l’électricité pour chauffer. D’autant que, comme nous l’avons vu précédemment avec le fonctionnement de la plaque vitrocéramique, la surface non couverte par l’ustensile chauffe plus ou moins dans le vide. Choisir le foyer le plus grand lorsque cela n’est pas forcément nécessaire est donc à éviter lorsque l’on souhaite réaliser des économies d’énergie.

3. Opter pour la bonne puissance

Dans certains cas, on peut aussi réduire la puissance de la plaque pour réduire sa consommation d’électricité. Par exemple, lorsque l’on fait cuire des pommes de terre ou des pâtes, il n’est pas nécessaire de faire tourner les plaques à fond pour obtenir un gros bouillon : il suffit seulement de maintenir une eau frémissante pour une cuisson adaptée. Ce geste très simple peut permettre d’économiser jusqu’à 40 % d’électricité⁶.  

4. Couper avec la fin de la cuisson  

Que ce soit avec du vitrocéramique ou de l’induction, vous pouvez couper la plaque quelques minutes avant la fin de la cuisson. La poêle ou la casserole, quelle que soit sa matière, a accumulé suffisamment de chaleur au cours de la cuisson pour continuer à chauffer vos aliments. De cette manière, vous vous assurez quelques économies d’électricité supplémentaires.