Notre alimentation représente 22 % de nos émissions de gaz à effet de serre [1]. Sans forcément s’en rendre compte, notre façon de manger a donc un impact direct sur notre empreinte carbone, et donc sur le dérèglement climatique. Alors, comment estimer l’empreinte carbone des aliments que nous consommons ? Comment manger plus durablement ? Alterna énergie vous explique tout sur l’empreinte carbone de notre alimentation.
Pour estimer l’empreinte carbone de son alimentation, il est nécessaire de réaliser un bilan carbone individuel. Il peut s’effectuer, gratuitement, sur des outils en ligne comme Nos Gestes Climat. S’il constitue une solution intéressante pour avoir une estimation votre empreinte carbone globale, vous pouvez également ne répondre qu’aux questions relatives à votre alimentation.
L’empreinte carbone de nos aliments varie d’un produit à l’autre. Elle dépend en effet de nombreux facteurs :
Pour vous donner un petit aperçu de l’empreinte carbone de votre alimentation, voici quelques chiffres clés à connaître2 :
On estime qu’une personne émet en moyenne 2,1 tonnes équivalent CO2 par an, uniquement sur le poste alimentation. Ces émissions se répartissent comme suit1 :
L’équivalent CO2 (souvent abrégé en eqCO2, éq. CO2, CO2e ou CO2-eq) est une unité de mesure, proposée par le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental pour l’Évolution du Climat) pour comparer l’impact sur l’environnement des différents gaz à effet de serre, grâce à un seul et même indice. C’est le cumul de vos émissions (alimentation, transport, logement...) qui permet d’établir une estimation de votre bilan carbone individuel, en tonnes d’équivalent CO2.
Comme avec les éco-gestes permettant de tendre vers la sobriété énergétique, une réduction de votre empreinte carbone alimentaire implique certains changements dans votre mode de vie. En fonction de vos habitudes, vous pouvez par exemple :
La viande, et particulièrement la viande rouge, peut peser lourd sur votre empreinte carbone. Dans la mesure du possible, il est souvent recommandé de diminuer sa consommation. Si vous avez l’habitude d’en consommer à chaque repas, pourquoi ne pas commencer par 1 repas sur 2, puis tenter de n’en manger que le week-end, par exemple ? Vous pouvez aussi remplacer vos apports en protéines animales par des protéines végétales :
Lorsque l’on mange des tomates ou des courgettes en plein hiver, par exemple, celles-ci ont été cultivées sous serre chauffée. Cela nécessite alors des quantités d’énergie importantes. De ce fait, respecter la saisonnalité des produits que vous consommez permet de réduire votre impact environnemental.
Le transport de vos boissons ou aliments préférés peut peser lourd sur l’impact environnemental de votre alimentaire. Par exemple, la mangue et l’avocat doivent parcourir parfois jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres pour arriver dans nos assiettes. Acheter des produits locaux ou issus du circuit court constitue ainsi une solution à envisager (AMAP, produits de la ferme, supermarchés coopératifs...).
Réduire le gaspillage alimentaire est aussi une solution pour améliorer votre empreinte carbone alimentaire. Plusieurs solutions anti-gaspillage peuvent être mises en place :
L’empreinte carbone de l’alimentation consiste à estimer l’impact de ses habitudes alimentaires sur l’environnement. Cette estimation prend en compte, pour chaque repas, aliment ou boisson, les impacts de :
La viande est l’aliment dont l’impact environnemental est le plus important : un repas avec du bœuf représente 7 kg CO2e, tandis qu’un repas végétarien génère 0,5 kg CO2e.