Calcul bilan carbone individuel : le guide complet

Pour calculer votre bilan carbone individuel, vous devez considérer l’ensemble de vos sources d’émissions de gaz à effet de serre. Elles concernent ainsi :

• votre consommation d’énergie ;
•  les transports empruntés ;
• votre mode d’alimentation ;
• vos habitudes de consommation(achat de vêtements, de matériel électronique, etc.).

La consommation d’énergie

Le fait d’utiliser de l’énergie dans votre logement induit une émission de gaz à effet de serre, plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’énergies fossiles (gaz, fioul, pétrole…). Si leur utilisation a un impact sur l’environnement, il en est de même pour leur extraction et leur transport.

Ainsi, les retombées de votre consommation d’énergie peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, tels que :

• le type d’énergie consommée ;
• le niveau d’isolation de l’habitation ;
• la surface du logement ;
• les matériaux utilisés pour sa construction ;
• le nombre d’occupants ;
• la présence d’un climatiseur…

L’impact environnemental d’un petit logement bien isolé et équipé de solutions utilisant un type d’énergie renouvelable est moindre que celui d’une grande maison ancienne chauffée au gaz, par exemple.

Les transports

En France, le secteur du transport est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre : il est responsable de 28,7 % des émissions nationales et les voitures particulières représentent à elles seules53,5 % de ses émissions^[1]. En cause, l’utilisation, toujours majoritaire, de carburants fossiles (diesel, gazole…). Pour estimer votre bilan carbone, il est donc important de considérer les modes de déplacements que vous empruntez au quotidien (voiture, moto, transports en commun…), mais également ceux que vous utilisez pour de plus longs trajets (fréquence des voyages en avion et distances parcourues, notamment).

L’alimentation

Le calcul de votre bilan carbone se joue aussi dans votre assiette. Selon une étude de l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), l’alimentation représente ¼de l’empreinte carbone des Français^[2]. Cela est principalement dû à la production et au transport des aliments. La production de viande a un impact important sur l’environnement. À l’inverse, le fait de consommer des fruits et légumes locaux et de saison permet de réduire votre empreinte carbone.

Les habitudes de consommation

Vos habitudes d’achat (vêtements, produits d’hygiène, appareils électroménagers ou numériques, meubles…) peuvent aussi avoir un impact sur le calcul de votre bilan carbone individuel. L’achat de produits fabriqués à l’autre bout du monde, disposés dans divers emballages, pèse forcément dans votre bilan environnemental. À l’inverse, le fait de donner une seconde vie à un vêtement ou de réparer un objet pour prolonger sa durée de vie vous permet de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Rassurez vous, vous n’avez pas besoin de sortir votre calculatrice pour estimer votre empreinte carbone : des outils gratuits sont mis à votre disposition sur internet. L’ADEME, et l’association pour la transition bas carbone ont notamment mis au point l’outil Nos Gestes Climat.

Grâce à un simple questionnaire, vous pouvez avoir une estimation de votre bilan carbone individuel en une dizaine de minutes. En plus d’avoir une estimation de votre empreinte carbone (exprimée en tonnes d’équivalent CO₂ - CO₂-e/an), cet outil vous permet également d’obtenir des conseils pour réduire votre impact environnemental.

Quel que soit le résultat obtenu lors du calcul de votre bilan carbone individuel, vous pouvez agir pour l’améliorer. Voici quelques conseils généraux :

• Adopter les écogestes à la maison(éteignez les lumières quand vous quittez la pièce, préférez les douches rapides que les bains…) ;
• Privilégier la mobilité durable (marche à pied, vélo, covoiturage…) ;
• Réduire sa consommation de viande(privilégiez les repas végétariens avec des aliments locaux et de saison) ;
• Opter pour des produits recyclés ou recyclables (vêtements de seconde main, téléphone reconditionné…) ;
• Limiter autant que possible ses déplacements en avion (optez pour le train, quand cela est possible) ;
• Réduire son empreinte numérique (supprimez vos mails régulièrement, privilégiez le wifi à la 4G…) ;
• Éviter le gaspillage alimentaire(planifiez vos menus, faites des listes de courses, achetez des produits en vrac…).

Les enjeux du bas carbone sont principalement environnementaux. Pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est incontournable. Sur ce point, la France s’est fixé l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, appuyé par une Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC)^[3].

Le défi du bas carbone présente également d’autres intérêts relatifs à :

• la santé publique (amélioration de la qualité de l’air, réduction de la pollution…) ;
• l’innovation (développement de solutions adaptées aux nouveaux usages, compétitivité des entreprises…) ;
• la sécurité énergétique (moins d’importations d’énergies fossiles, plus d’indépendance énergétique…) ;
• la création d’emplois (grâce au développement des énergies renouvelables et aux solutions associées à leur utilisation…)