L’empreinte carbone et le bilan carbone sont deux outils servant à évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) induites par une personne, une activité, une entreprise, un pays... Si ces deux indicateurs présentent des différences notables, en termes de portée et d’utilisation, elles se révèlent toutes deux indispensables pour lutter contre le dérèglement climatique. Il s'agit de méthode de calcul permettant de répondre aux enjeux de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), qui vise notamment à atteindre la neutralité carbone en France, à l’horizon 2050.
Les calculs de l’empreinte ou du bilan carbone reposent chacun sur des méthodologies ou des normes spécifiques, fixés par des organismes officiels. L'objectif ? Garantir une cohérence dans les pratiques et les procédés de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre.
Pour estimer une quantité de gaz à effet de serre, l’empreinte et le bilan carbone utilisent la même unité de mesure : l’équivalent CO2 (souvent abrégé en éq.CO2). Prenant comme référence le dioxyde de carbone (CO2), qui constitue le principal gaz à effet de serre, l’équivalent CO2 se calcule à partir d’un facteur d’équivalence qui permet de quantifier l’impact de l’ensemble des GES (méthane, protoxyde d’azote...).
Puisqu’ils visent à comptabiliser des émissions de gaz à effet de serre, avec une même unité de mesure, le bilan et l’empreinte carbone ont des objectifs communs. Ils visent à :
Le bilan carbone est un indicateur servant à évaluer l'impact climatique d’une personne, d’un produit, d’une activité, d’une entreprise, d’un pays, basé sur différents scopes (périmètres). S’il prend en compte l’ensemble des émissions carbone de l’objet étudié, il se révèle généralement moins précis que l’empreinte carbone car des données climatiques peuvent manquer lorsqu’il s’agit de produits importés.
Le bilan carbone de la France, aussi appelé “inventaire national des émissions de gaz à effet de serre” permet d’évaluer toutes les émissions du territoire, par grands secteurs d’activité (utilisation d’énergie, agriculture, procédés industriels, gestions des déchets...). Rapporté à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), il suit les méthodologies du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
Le bilan carbone de la France est disponible en deux versions : la première concernant l’intégralité du territoire français (c’est-à-dire la métropole et les territoires d’outre-mer), la deuxième s’intéressant aux territoires français faisant partie de l’Union européenne.
Le calcul du bilan carbone d’un smartphone correspond à l’addition de toutes ses émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit ici d’analyser celles provenant de :
Le calcul du bilan carbone d’une éolienne étudie les émissions de gaz à effet de serre induites par les principales étapes de son cycle de vie. Il s’agit alors d’analyser son impact climatique pendant :
Le calcul d’un bilan carbone individuel vise à analyser les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre d’une personne. Il implique, par exemple, de considérer :
Il est même possible d’étudier le bilan carbone d’une maison individuelle.
L’empreinte carbone comptabilise la totalité des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire, tout en intégrant celles liées aux produits importés et consommés sur place. Les émissions liées aux produits exportés sont quant à elles soustraites du calcul. L’empreinte carbone constitue ainsi un indicateur plus vaste que le bilan carbone. Il est aussi plus proche des réalités, puisque son champ d’analyse est plus précis.
L’empreinte carbone de l’alimentation vise à estimer l’impact climatique des aliments et produits que nous consommons. Elle étudie, par exemple :
Une fois le calcul de l’empreinte ou du bilan carbone effectué, une stratégie d’atténuation peut être mise en place. En effet, ces deux méthodes permettent de connaître les actions à prioriser pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Pour réduire son impact carbone, un particulier peut, par exemple, réduire sa consommation d’énergie fossile, en améliorant l’isolation de son logement ou en installant un système de chauffage à énergie renouvelable. Il peut également revoir sa manière de se déplacer (limiter les trajets en avion, se mettre au vélo...), repenser son alimentation (consommer moins de viande, privilégier les produits locaux...) et sa consommation en général (privilégier la seconde main, réparer plutôt que remplacer...).
Pour atténuer son impact climatique, une entreprise peut, par exemple, améliorer l’efficacité énergétique de ses locaux et réduire ses émissions directes (choisir des technologies plus propres et plus efficaces, remplacer sa flotte de véhicules et passer à l’électrique...). L'entreprise peut également repenser ses pratiques (optimiser sa chaîne d’approvisionnement, sélectionner des fournisseurs responsables...) et sensibiliser ses salariés aux écogestes.
Un pays peut prendre différentes mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Il peut notamment mettre en place des politiques en faveur de la mobilité durable ou de la rénovation énergétique, via un nouveau cadre réglementation et des aides financières (exemple : MaPrimeRénov’, qui permet aux particuliers de financer leurs travaux d’économies d’énergie). Il peut également être question d’investir dans les énergies renouvelables et dans la protection des puits de carbone, qui ont la capacité d’absorber naturellement le CO2 émis (forêts, océans...).
Le BEGES (bilan des émissions de gaz à effet de serre) est une obligation réglementaire imposée à certaines entreprises françaises, qui doivent évaluer leurs émissions de gaz à effet de serre. Le bilan carbone est une méthodologie, basée sur le calcul des GES émis sur le territoire ou en dehors (grâce à l’accès à des bases de données contenant les informations carbones mondiales). Il peut convenir aux entreprises opérant en France ou hors France (à condition d’avoir accès aux données propres au pays concerné).
À l’échelle individuelle, de nombreuses actions peuvent vous permettre de réduire votre empreinte carbone. Quelques exemples : faire des travaux de rénovation énergétique (améliorer l’isolation thermique de votre logement, installer une solution de chauffage à énergie renouvelable...), choisir des modes de transport durables (vélo, préférer le train à l’avion...), changer vos habitudes alimentaires (réduire sa consommation de viande, respecter la saisonnalité des fruits et légumes...).
Les scopes 1, 2 et 3 sont les différentes catégories d’émissions de gaz à effet de serre prises en compte dans le calcul d’un bilan carbone. Le scope 1 correspond aux émissions directes (combustion d’énergie fossile, utilisation de carburant fossile...). Le scope 2 s’intéresse aux émissions indirectes liées à l’énergie (consommation d’électricité). Enfin, le scope 3 concerne les émissions dues à l’énergie grise (à savoir la quantité d’énergie consommée par un produit ou un bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie) ainsi que les émissions associées à une activité non contrôlée par l’organisation (déplacements des salariés, utilisation des produits vendus...).
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