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Qu’est-ce qu’une entreprise locale d’énergie ?

Des distributeurs et fournisseurs locaux d’énergie ? Si si, ça existe ! Vous avez plutôt l’habitude d’entendre parler de leurs homologues nationaux : Enedis et GRDF pour la distribution d’électricité et de gaz, EDF et Engie pour la fourniture. Mais environ 140 entreprises locales d’énergie (ELE) œuvrent également en France, intervenant sur les territoires non desservis par les quatre opérateurs nationaux. Parce que l’union fait la force, une cinquantaine d’entre elles se sont rassemblées depuis 2005 pour proposer, partout en France, l’énergie des territoires, grâce à Alterna énergie.

Service 100% proximité

Sur son secteur, la mission de chaque ELE est d’acheminer l’énergie et de la fournir aux consommateurs. Elles sont environ 120 à délivrer de l’électricité et 20, du gaz naturel. On les trouve en bon nombre en Alsace, dans les Alpes, les Pyrénées ou encore en Picardie. Les départements de Vienne et des Deux-Sèvres ont leur propre ELE, de même que de grandes villes comme Grenoble et Strasbourg. Elles offrent un service de proximité et interviennent au plus près des besoins, souvent main dans la main avec les collectivités locales, contribuant ainsi au développement territorial.

Un savoir-faire parfois centenaire !

Leur territoire, elles le connaissent bien : la majorité des ELE y sont installées depuis plus d’un siècle ! La nationalisation de l’électricité et du gaz, décidée après-guerre, n’a pas eu raison d’elles. En 1946, malgré la nationalisation des concessionnaires privés au sein d’EDF-GDF, la loi a reconnu le droit aux communes de conserver leur rôle d’autorité organisatrice de la distribution de l’électricité et du gaz. Futures ELE, les régies, créées grosso modo dans les années 1920, ont ainsi été conservées, sans qu’il soit néanmoins possible d’en créer de nouvelles. Depuis, le marché de l’énergie a été ouvert à la concurrence.

La transition énergétique, à fond

Locales…et vertes ! Les ELE sont aussi des actrices majeures de la transition énergétique, à l’échelle de leur territoire. La moitié d’entre elles développent en effet leurs propres outils de production d’énergies renouvelables. Au sein du réseau Alterna énergie, les clients peuvent directement soutenir la production des entreprises locales d’énergie en choisissant leur producteur, parmi 330 fermes de production d’électricité verte. Le réseau Alterna énergie en a produit 800 GWh en 2020, soit la consommation de 440 000 foyers.


Tour de France de quelques ELE membres d’Alterna énergie

Pour mieux comprendre l’ADN des ELE, quoi de mieux d’aller en voir quelques-unes de plus près ? Voici une rapide présentation de quatre d’entre elles.

Dans le Sud, Gignac Énergie, régie municipale d’électricité de Gignac, facilitatrice locale

La régie de Gignac est née en 1912, de la volonté du conseil municipal de se servir de la force motrice du fleuve Hérault pour produire de l’électricité. Les machines de l’époque ne fonctionnent plus aujourd’hui, mais elles ont été conservées et rénovées.  

La régie est par ailleurs restée un système public à 100%. « Nous sommes facilitateurs vis-à-vis de la mairie et des élus municipaux sur les questions techniques relatives à l’énergie, explique Gilles Cougoureux, directeur de la régie. Nous sommes un intermédiaire qui a la connaissance du métier et du réseau ! La régie peut donc mieux défendre les intérêts de la collectivité sur différents projets. Ensuite, il y a un intérêt financier pour la ville de Gignac. Comme il n’y a pas d’actionnaires privés et que la régie appartient entièrement à la ville, le paiement des factures d’électricité des habitants de Gignac permet indirectement à la ville de financer des équipements à destination… de ces mêmes personnes ! Et ce, en plus des investissements réalisés sur le réseau électrique afin d’améliorer la qualité de fourniture. » La régie n’hésite d’ailleurs pas à proposer des solutions à la commune en matière de maîtrise de la demande d’énergie et d'accompagnement à la transition énergétique.

En région parisienne, la SICAE-VS, coopérative agricole

La SICAE-VS est née au début du siècle dernier, de la collaboration d’une poignée d’agriculteurs. Leur objectif ? Apporter l’électricité dans leurs exploitations et en faire profiter les villages alentour. C’est pourquoi ils se sont regroupés en 1921 en coopérative agricole. « Le modèle de la coopérative est vertueux, car nous n’avons pas d’actionnaires. Ce qui veut dire que tout l’argent gagné par la SICAE-VS est soit mis en réserve, soit réinvesti, décrypte Pierre Perrot, directeur de la SICAE-VS. Nous n’avons pas la pression d’actionnaires soucieux de dividendes réguliers et en hausse comme nous pouvons le constater dans beaucoup de sociétés. Nous avons une vision à long terme. Cela fait 100 ans que nous existons et le but est que nous soyons encore là dans 100 ans. »  

Filiale de la SICAE-VS, Tellif produit des énergies renouvelables. Elle compte actuellement six barrages hydroélectriques au fil de l’eau. D’autres projets sont en développement ou en cours d’acquisition, que ce soit dans le domaine de la méthanisation ou de l’énergie photovoltaïque : « Nous essayons par exemple de développer du photovoltaïque sur les bâtiments agricoles ou industriels, » précise le directeur.

Dans les Pyrénées, les régies de l’Ariège réunies en groupement

Le groupement des régies de l’Ariège, c’est 12 régies sur 15 communes. Elles datent du début du siècle dernier, et même de 1893 pour la plus ancienne. Leur histoire a commencé avec la production hydraulique utilisée pour l’éclairage public puis pour l’électrification rurale. Le groupement des régies a été créé en 1977 pour mutualiser leurs moyens. Aujourd’hui, elles travaillent toujours en étroite collaboration avec les collectivités. « Avec elles, nous menons notamment des missions relatives aux économies d’énergie. Et puis, les élus locaux sont associés à la gouvernance, ils prennent part à nos décisions, expose Philippe Ruffat, directeur du groupement. Et bien sûr le fait d’être un acteur local nous permet d’avoir une réaction immédiate. »  

Pour contribuer à la transition énergétique, le groupement compte six unités de production hydraulique. En outre, 200 à 300 unités de production renouvelable sont raccordées sur le réseau. Le groupement s’est aussi associé avec d’autres régies pour acquérir des centrales un peu partout en France, avec la filiale de production Sudhydro, groupement crée en 2012.

Enfin, localement, il participe au financement d’une unité de biogaz qui va prochainement être mise en service, pour une puissance totale d’1 MW. « Ce sont une soixantaine d’agriculteurs qui pourront alors valoriser leurs déchets, détaille Philippe Ruffat. C’est très important pour nous d’être un acteur fort dans le paysage local. D’ailleurs, nous allons également bientôt raccorder directement sur notre réseau une centrale de production photovoltaïque de 8 MW. »

Vers Limoges, la régie de Saint-Léonard-de-Noblat, au plus près des habitants

L’histoire de la régie de Saint-Léonard-de-Noblat commence en 1898, lorsque des turbines hydrauliques sont installées sur la Vienne. Autrefois régie municipale, elle devient en 2017 un service public industriel et commercial (SPIC). Sa force ? Apporter un véritable service de proximité, une vraie réactivité. « Cela nous permet d’être disponibles auprès des habitants quand ils ont besoin de quelque chose, résume Bertrand Delmond, directeur de la régie. Lorsqu’un client a une panne, nous intervenons chez lui dans le quart d’heure qui suit son appel, tout simplement, car le point de livraison le plus loin de la régie est à cinq kilomètres. »

Dans de petites régies comme celles-ci, les clients connaissent l’équipe personnellement : « Par exemple, si quelqu’un veut installer des panneaux photovoltaïques sur son toit, il se déplace directement à la régie, il voit toujours les mêmes interlocuteurs et il obtient des réponses, poursuit-il. Les gens nous interpellent aussi bien la semaine que le samedi ou le dimanche. Lorsque l’on se croise dans la rue le week-end, il arrive qu’un habitant me signale que telle ampoule d’éclairage public est grillée ou me pose une question sur les compteurs Linky. » Les salariés de la régie eux-mêmes sont issus du tissu local, et participent activement à la vie du territoire.

Quant aux turbines hydrauliques des débuts, elles ont été plusieurs fois rénovées depuis le XIXe siècle. Elles produisent aujourd’hui environ 10% de l’énergie fournie aux clients. L’usine de production appartient à la commune qui en a confié l’entretien à la régie.  

En savoir plus avec notre article Énergie locale : quelles sont les solutions ?

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Sources

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