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Bilan carbone & énergies renouvelables : clé de voûte pour les entreprises
Bilan carbone & énergies renouvelables : clé de voûte pour les entreprises
Vous n’avez pas pu passer à côté : des appels d’offres à la réglementation, le sujet du bas-carbone fait la une. Pourtant, cela reste souvent flou et peu clair. À quoi sert vraiment un bilan carbone ? Pour quelles entreprises est-ce obligatoire ? Comment réduire ses émissions de gaz à effet de serre, sur le poste des énergies ? On décrypte les liens stratégiques entre bilan carbone et énergies renouvelables. Surtout, on vous explique simplement cette notion complexe, parfois pleine d’imprécisions, pour vous accompagner dans la décarbonation de votre organisation !
À l’origine, le Bilan carbone® est une méthode déposée, permettant aux organisations de quantifier leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), afin de les réduire. Ce process de diagnostic a été créé par l’ADEME et est le plus utilisé en France.
Par extension, on utilise maintenant l’appellation « bilan carbone » pour désigner toute démarche de mesure des émissions GES d’une entité. Plusieurs méthodologies peuvent être utilisées : le GreenHouse Gases Protocol (GHG Protocol), le référentiel ISO, les analyses de cycle de vie des produits, etc. Et, bien sûr, le Bilan Carbone® de l’ADEME.
Bilan GES, bilan carbone : attention aux raccourcis
Souvent, on parle de « bilan carbone » pour parler du calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, le Bilan Carbone® est plus complet que ça !
Il est donc important de différencier trois termes :
L’empreinte carbone est la quantité des gaz à effet de serre émis par un produit, un service, un territoire ou encore… Une entreprise.
Le bilan d’émissions de gaz à effet de serre, ou BEGES. C’est une évaluation de l’empreinte carbone d’une organisation, sur une année. On catégorise ces rejets de gaz selon leur origine : les postes d’émissions.
Le bilan carbone = BEGES + plan d’action. C’est une méthodologie complète d’évaluation et réduction des rejets carbone. Ici, l’objectif n’est pas seulement de mesurer, mais bel et bien d’agir pour réduire les émissions CO2. L’identification et la quantification des postes d’émissions donnent ainsi lieu à un plan d’action - ou plan de transition. On hiérarchise les sources de carbone les plus élevées, on identifie les stratégies et opportunités prioritaires, puis on prend et planifie des mesures concrètes de décarbonation.
Quels gaz à effet de serre sont pris en compte dans le bilan GES ? Que signifie le « eq » de CO2eq ?
Pour mesurer l’empreinte carbone d’une entreprise, on additionne la masse des émissions des différents gaz à effet de serre.
Les méthodes officielles prennent en compte 6 GES.
Dioxyde de carbone, ou CO2. Le plus connu. Toutes les entreprises sont concernées, puisque l’utilisation d’énergies fossiles (directe ou indirecte) émet du CO2.
Méthane, ou CH4. Principalement émis par la décomposition de produits en décharge, ou les activités agricoles.
Protoxyde d’azote, ou N2O. Rejeté majoritairement par l’industrie chimique, le transport et les exploitations agricoles.
Hydrofluorocarbures, ou HFC. Émis à l’utilisation de climatiseurs ou de certains frigos.
Perfluorocarbures, ou PFC, proches des HFC.
Hexafluorure de soufre, ou SF6. Les entreprises concernées sont principalement celles produisant ou utilisant des câbles et équipements électriques.
En additionnant les masses de ces différents GES, on obtient un impact en grammes, kilogrammes ou tonnes.
Pour comparer simplement les empreintes carbone, on les communique dans une unité standard : l’équivalent CO2. Pour cela, on associe à chaque gaz un facteur représentant le pouvoir de réchauffement global sur 100 ans. La référence est le CO2, qui a un facteur 1. Par exemple, le méthane a un facteur 28 : il est 28 fois plus réchauffant que le CO2. Pour convertir une quantité de gaz à effet de serre en CO2eq, on multiplie sa masse par son facteur.
C’est pourquoi l’empreinte carbone d’une entreprise ou organisation est exprimée en kg CO2e ou kg CO2eq.
Les 3 scopes d’émissions de gaz à effet de serre
Les rejets GES sont catégorisés dans 3 scopes, eux-mêmes divisés en postes d’émissions prédéfinis.
Scope 1 : les émissions directes, au niveau de l’organisation. Ce sont les gaz à effet de serre rejetés sur les sites de l’entreprise ou par ses équipements. Exemples : combustion de carburant pour les véhicules de l’entreprise, consommation de gaz et de pétrole sur site (ex. chauffage), fuites de gaz frigorigènes d’un frigo, etc. L’électrification des usages et la décarbonation des processus industriels permettent de réduire largement ce scope d’émissions.
Scope 2 : les émissions indirectes, liées à l’énergie consommée par l’organisation. Ce périmètre inclut principalement les rejets dus à la consommation d’électricité ou des réseaux de chaleur et froid. Le carbone n’est pas émis à l’utilisation, mais à la production. L’utilisation d’énergies renouvelables permet de réduire largement ce scope d’émissions.
Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes. Ce périmètre, très large, représente bien souvent la majeure partie des émissions carbone de l’entreprise. En amont, on retrouve les émissions liées à l’achat de biens et services, aux transports de marchandises, aux trajets domiciles-travail des équipes et déplacements professionnels, ou encore aux émissions en amont de la production d’énergie. En aval, on inclut par exemple le transport et la distribution des marchandises, l’utilisation des produits vendus, mais aussi leur fin de vie. Vous vous en doutez : la quantification du scope 3 est souvent complexe. Pourtant, l’ignorer, c’est accepter une vision très incomplète des émissions GES !
Cette catégorisation a été introduite par le GHG Protocol, méthode internationale de comptabilisation carbone. Depuis, elle a été intégrée aux différentes procédures, comme le Bilan Carbone en France ou la norme ISO14064.
Comment calculer et réduire son empreinte carbone d’entreprise ?
Le calcul des émissions GES est complexe. De l’identification des postes carbone la plus exhaustive possible, au choix des bons facteurs d’émission : le chemin est pavé de sources d’incertitude, d’imprécision et d’erreurs.
Pour calculer votre empreinte carbone, tournez-vous plutôt vers un prestataire spécialisé. Votre bilan GES sera ainsi issu d’une méthodologie reconnue et standardisée. C’est le seul moyen d’avoir un résultat crédible et utilisable auprès de vos parties prenantes.
Par ailleurs, une entreprise spécialisée vous accompagnera dans la mise en place d’un plan de décarbonation pertinent, ambitieux et réaliste.
Comment choisir le bon partenaire ? Tournez-vous vers :
Bilan d’émissions GES obligatoire pour les entreprises : pour qui, pourquoi ?
Le bilan carbone d’entreprise est-il obligatoire ? Pour qui ? Décryptons la réglementation, mais aussi les enjeux du bas-carbone pour les entreprises.
Les entreprises concernées par l’obligation de BEGES
D’après l’article 75 de la loi Grenelle II, le bilan d’émissions de gaz à effet de serre est obligatoire pour…
Les organisations privées de plus de 500 salarié.e.s en France métropolitaine (entreprises, associations, etc.)
Les organisations privées de plus de 250 salarié.e.s dans les régions et départements d’outre-mer ;
Les structures du secteur public, de plus de 250 salarié.e.s ;
Les collectivités de plus de 50 000 habitant.e.s.
Depuis le 1er janvier 2023, avec le décret BEGES :
L’inventaire des émissions carbone doit prendre en compte les scope 1 et 2, ainsi que les émissions indirectes significatives (scope 3). Seules les entreprises de plus de 500 personnes, avec un chiffre d'affaires ou un bilan consolidé inférieur à 100M d'€ peuvent se passer du scope 3.
Le BEGES doit s’accompagner d’un plan de transition : les objectifs, moyens et actions prévues pour réduire les émissions GES de la structure.
En cas de manquement à ses obligations, l’entreprise s’expose à 10 000 € d’amende.
Par ailleurs, à partir de 2024, de plus en plus d’entreprises devront réaliser un reporting extra-financier. Cette obligation est instaurée à l’échelle européenne, par la CSRD : Corporate Sustainability Reporting Directive. Il s’agit, pour les entreprises, de suivre les performances environnementales, sociales et de gouvernance. Vous vous en doutez : parmi les obligations du pilier environnemental, on retrouve le bilan carbone. Ainsi, les PME cotées en bourse y seront soumises à partir de l’exercice 2026, si elles remplissent 2 des 3 critères : plus de 50 personnes employées, bilan inférieur à 4 M€, chiffre d’affaires inférieur à 8 M€.
Ceci dit, même lorsque le bilan carbone n’est pas obligatoire… Il est fortement recommandé.
Les enjeux du bas-carbone
TPE, PME, grandes entreprises : même lorsqu’il n’est pas obligatoire, le bilan carbone concerne tout le monde. En effet, il répond à des enjeux clés pour les organisations : anticiper la loi, gagner en compétitivité, renforcer sa marque employeur… Et bien plus.
Réglementation. S’engager dans une démarche de décarbonation, c’est respecter et anticiper la loi. L’Union européenne et le gouvernement français renforcent progressivement les réglementations environnementales - ainsi que les sanctions en cas de manquement. Anticiper permet de mettre en place une stratégie bien pensée, d’étaler les investissements, ou encore d’adapter ses process internes en douceur, plutôt que dans l’urgence.
Compétitivité. La démarche bas-carbone est de plus en plus demandée dans les appels d’offres ou attendue par les fonds d’investissement. La loi Climat et Résilience de 2021 impose d’ailleurs aux appels d'offres publics de prendre en compte les critères environnementaux des candidatures. C’est également une attente grandissante des consommateurs.
Marque employeur. Une démarche RSE globale, prenant en compte la décarbonation, participe à l’attraction et la rétention des talents. 51 % des travailleurs refuseraient de travailler pour une entreprise n’ayant pas d’engagement social ou environnemental fort. Le taux explose chez la génération des millenials : 76 % d’entre eux préfèrent travailler pour une entreprise responsable, même si le salaire est moins élevé (Cone Communications, 2016).
Autres bénéfices induits. Les actions de décarbonation ont souvent d’importants bénéfices indirects. Prenons l’exemple de la transition énergétique des entreprises : elle permet de se protéger de la volatilité des prix de l’énergie, d’améliorer le bien-être et la sécurité des équipes, ou encore de renforcer son empreinte territoriale par le choix d’énergies locales.
Réduire l’empreinte carbone des énergies en entreprise : 3 étapes
La transition énergétique est au cœur de la décarbonation des entreprises. Des transports aux process industriels, en passant par les services numériques : l’énergie pèse lourd dans l’empreinte carbone des structures.
3 étapes pour réduire le bilan GES des énergies dans votre entreprise
Voilà 3 étapes pour réduire le poids de l’énergie dans l’empreinte carbone de votre entreprise.
Mesurer l’état actuel, grâce à un audit énergétique et un bilan d’émissions carbone. Comment réduire ce qu’on ne connaît pas ? L’objectif de cette première étape est de faire un état des lieux, de constater la marge de progression restante. Le principal enjeu est d’identifier les postes les plus énergivores et les plus carbonés.
Diminuer la demande en énergie, avec des actions de sobriété et de performance énergétiques. C’est la priorité, car la meilleure énergie est celle que vous ne consommez pas ! Réduire vos besoins énergétiques vous offre de l’indépendance face à la volatilité des prix et aux difficultés d’approvisionnement. Nous savons que c’est un enjeu fort de toute entreprise : c’est pourquoi Alterna propose des accompagnements à la sobriété énergétique.
Adopter des solutions vertes et locales pour l’énergie restante, en se tournant vers des énergies bas-carbone. Pour les besoins énergétiques restants, vous avez deux choix. Continuer les contrats classiques d’énergie fossile… Ou choisir des énergies vertes et locales.
Avec cette démarche, vous pourrez réduire considérablement votre empreinte carbone et répondre à la demande d’engagement écologique de vos parties prenantes.
Quelle énergie choisir ? Le bilan carbone des différentes sources d’énergie
Il est essentiel de bien choisir le mode de production d’électricité pour répondre à vos besoins.
En France continentale, le mix électrique à la consommation émet 52 g CO2e/kWh (Ademe, 2022).
Adopter les énergies renouvelables permet de réduire le facteur d’émission de chaque kilowatt heure consommé.
L’électricité produite par l’éolien en mer émet 15,6 g CO2e/kWh.
L’électricité produite par l’éolien terrestre émet 14,1 g CO2e/kWh.
L’électricité produite par photovoltaïque émet 43,9 g CO2e/kWh… Et cela descend à 25 g CO2e/kWh pour des panneaux fabriqués en France !
À l’inverse, la part des énergies fossiles dans le mix électrique fait inévitablement grimper votre empreinte carbone.
L’électricité produite par centrale à charbon émet 1,06 kg CO2e/kWh (soit 1 060 g CO2e/kWh).
L’électricité produite par centrale à fioul émet 730 g CO2e/kWh.
L’électricité produite par centrale à gaz émet 418 g CO2e/kWh.
L’électricité produite par centrale nucléaire émet 6 g CO2e/kWh. C’est une énergie fossile décarbonée.
Privilégier les heures moins carbonées
Réduire ses émissions de gaz à effet de serre, ça passe aussi par consommer aux heures les moins carbonées ! C’est-à-dire privilégier les activités qui requièrent le plus d’énergie lors des heures où la production d'énergies renouvelables est la plus importante, et éviter les heures de pointe, pendant lesquelles les énergies fossiles tournent à plein régime en France.
Énergies renouvelables et locales
Au-delà du bilan carbone, les énergies renouvelables peuvent être plus locales. L'énergie solaire, en particulier, ouvre facilement la porte à une consommation de proximité, sans intermédiaire. C’est ce qui nous tient à cœur chez Alterna énergie : proposer, non seulement des énergies vertes et bas-carbone, mais aussi locales. Nous regroupons plus de 50 entreprises locales d’énergie, réparties sur le territoire, pour offrir à chaque structure une électricité produite près de chez elle. C’est un choix qui renforce votre ancrage territorial. C’est un choix, aussi, qui vous protège des difficultés d’approvisionnement liées aux enjeux géopolitiques mondiaux. Bref, c’est un choix responsable, mais surtout stratégique.
Quelles aides pour le bilan carbone en entreprise ?
Plusieurs aides existent pour encourager les entreprises à réaliser leur bilan carbone et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’ADEME et BPI France ont mis en place le « Diag Décarbon’Action » : un dispositif de mesure des émissions de GES, assorti d’un plan d’actions concret pour votre entreprise de moins de 500 salariés. Ce programme subventionné offre des tarifs avantageux, de 4 000 € HT pour les entreprises de moins de 250 salariés à 6 000 € HT pour les entreprises de 250 à 499 salariés.
Des subventions peuvent aussi être attribuées par certaines régions ou collectivités territoriales pour aider les entreprises à mesure leur empreinte carbone et limiter leur impact environnemental.
Bilan carbone et énergies renouvelables : synthèse
Pour conclure, le bilan carbone n’est pas seulement un acte éthique et désintéressé. C’est une réelle réponse à des enjeux des entreprises :
pouvoir répondre à des appels d’offres de plus en plus exigeants sur les performances environnementales,
combler une demande des parties prenantes et de la clientèle concernant l’engagement RSE,
répondre et anticiper la réglementation.
Choisir des énergies vertes et de proximité est souvent le chemin le plus court pour réduire votre empreinte carbone… Tout en renforçant votre ancrage territorial et en gagnant en indépendance face à la volatilité et aux difficultés d’approvisionnement de l’énergie.
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- Pour les clients ayant choisi une facturation lissée : sur la facture de régularisation annuelle. - Pour les clients ayant choisi une facturation au réel : sur la 4ème facture de consommation mensuelle après sa mise en service.